1. |
Sur les ailes du corbeau
10:45
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Assis au centre de la clairière,
Ma transe est profonde.
Mon cœur bat au rythme du bodhran,
Le bodhran bat au rythme des saisons.
Sur les ailes du corbeau,
Je vole vers le but ultime.
Quête primordiale…
Atteindre le cœur du Dragon.
Tout mon être vibre,
Sa présence me fait frémir.
Face à l’immensité,
Ma raison est ébranlée.
Sur les ailes du corbeau,
Je vole vers le but ultime.
Quête primordiale,
Atteindre le cœur du Dragon.
Ma transe est profonde.
Mon but est atteint,
La chaleur est insupportable,
Son souffle est glacial.
Maintenant, mon être et le chaos ne font qu’un.
La mémoire de l’univers
Est gravée dans mon esprit.
Symbole suprême de ma persévérance.
Ma quête achevée,
Le Dragon peut s’assoupir
Jusqu’au prochain vol du corbeau.
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2. |
Résurgence
07:31
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Mon enfance est celle d’un arbre,
Mais l’être que je suis est souillé,
Des mensonges et désillusions du passé,
Le fléau du désert n’a qu’un seul but,
Empoisonner ma sève.
Malgré ces affronts multiples,
Une douce mélodie semble surgir
De mon inconscient,
Le chant des cimes, celui de mes aïeux.
Chant de guerre, cris de vengeance.
Depuis…
Neige et pluie pénètrent mon corps,
Humus et germes montent dans mes veines,
L’essence immortelle du frêne sacré m’envahie.
Je suis mémoire, je suis avenir,
J’ai arraché au ciel azur la pureté de mes yeux,
J’ai ouvert mes paumes aux quatre vents,
Communion parfaite…
Je prends règne sur les saisons,
Mon esprit est la lanterne perçant la nuit,
Maintenant je suis un tout, l’immensité,
L’être nature…
Dans les veines de notre peuple,
Coule la sève d’Yggdrasil…
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3. |
Ordalie
07:52
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4. |
À l'ombre du grand frêne
07:45
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Au pied du grand frêne
Je me suis assoupi,
Dans mon esprit des images se forment.
Forêt immense,
Cimes d’une éternelle blancheur.
Au pied du géant
La nostalgie m’envahie.
Le chant de nos femmes,
Les danses et les festins,
Mémoire du passé.
Atavisme.
Cet arbre a une emprise sur moi,
Témoin d’une ère révolue.
Il incarne la sagesse,
Le symbole de nos semblables.
Les anciens racontent
Que pour acquérir la sagesse suprême,
Un homme s’auto sacrifia,
Bercé par ses branches.
Au pied du grand frêne,
Je me suis assoupi,
Mes songes auprès du sage
M’ont ouvert l’esprit ;
Les bras élevés au ciel,
Les pieds enracinés dans le passé,
Le vent soufflant nos souvenirs,
Je suis le frêne.
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