1. |
Mon ordalie
07:36
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Ma maladie est volontaire,
Des charlatans mercenaires,
À mon chevet ecclésiastique,
Me drogue une lueur extatique.
Un remède inquisitoire,
Myriades ostentatoires,
Se révèle un bûcher ivre,
Et un jardin sans olive.
Paraboles que réverbèrent,
Depuis les bibliothèques du ministère,
Des architectures psychiques,
De lettres scarifiées et magiques.
Cette altérité est sans m’émouvoir,
Se prononce le sectaire discrétoire,
D’une infinie galerie d’ogives,
Brûle le dernier chapitre de mon Livre.
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2. |
Heurt violine
09:32
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Heure orpheline
Vespérale torpeur
À moi, terrible sœur
Ô, Opaline
Avec vous je soupe
Une saison pourpre
Heurt violine
Heure mauve
Volutes fauves
Eau sanguine
Un triste vertige
Mirador d’artémise
« Heure incertaine, heure charmante et triste : les roses
Ont un sourire si grave et nous disent des choses
Si tendres que nos cœurs en sont embaumés;
Le jour est pâle ainsi qu’une femme oubliée »
Cœur morphine
À l’humeur embrumé
Couleur empoisonnée
Muse opaline
À mes lèvres fissurées
Donne ce dernier baiser
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3. |
Méandre triangulaire
03:06
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4. |
Une fenêtre oubliée
08:24
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Espoir, à ta pâleur,
Je puis y discerner ma douleur,
Porcelaine de céruse.
Pourtant tu ne cesseras,
De leurrer l’encre de mes canevas,
Fusain d’arquebuse.
L’avenir sans hâte,
Le dessin encercle son cadre,
Miraculeux simulacre.
Le néant au centre,
Aux contours de feux d’ambre,
Des bracelets de nacre.
Des aurores qu’enflamment,
Dans les combles de mon âme,
Voluptés et roses cramoisies.
Mortes natures,
Orfèvreries aux belles parures,
Et au parfum d’ambroisie.
Mais ces paysages éphémères,
S’évanouissent en académies délétères,
Telle une cariatide éplorée.
Le monde est ailleurs.
Et Espoir, je devine à ta divine pâleur,
Que jamais je ne serai auréolé.
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5. |
Une ombre anémiée
06:29
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Statuaire, asthénique et anémié,
Un visage au vernis lunaire,
À mes pupilles inanimées,
Reflet de ciel et ses cendre.
Nocturnes peuplées d’arabesques,
Synesthésies de suaires habillées,
De fugaces vertiges sertis d’ivresse,
Silhouettes auxquelles je puis me pendre.
Mais lassé, empoisonné d’infortunes,
Mon regard s’oblitère,
Ô vous Nocturnes, je vous désespère.
Et d’une ivoire désinvolture,
Mon frêle ermitage,
Devient ombre sarcophage.
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6. |
Scène immobile
03:18
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7. |
Mysticisme psychotrope
08:17
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Mon silence est tel un candélabre,
Mais l’air que j’y inspire n’est peuplé,
Que des murs poisseux d’une cabale,
L’infini au cœur d’un clair-obscur cloîtré,
Des reliefs qui s’éteignent sous ma main,
Des reliquaires échus d’onirismes éthérés,
Un joyaux d’ambre échappé du destin.
Mon ombre n’est plus mon miroir,
Des limbes de sur-conscience,
Je suis le sien en ce tiroir,
S’enfermer dans un tel silence,
Aux aspérités si solennelles,
Que seule la faute sentence,
Accueilli en ces éclisses cérémonielles.
Je m’éloigne de vous et consomme l’éther,
La fenêtre de la dernière scène s’est fermée,
L’infini est un chœur au clair-obscur calcaire,
Des ossuaires et un consistoire opiacé,
Un cercle pentagonal où je suis restreint,
L’achromatique conclave a été mandée,
Et mon sort n’est désormais plus le mien.
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8. |
Une ciguë pour cure
06:22
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Souffrir et ne jamais guérir,
Des catacombes de repentirs,
Un symbolisme obscur,
Une ciguë pour cure,
Fleurs fanées et thé évanescent,
Le poison est océan,
Humer la tornade dans un verre,
Une église austère.
Une préciosité s’est brisé,
Et le sablier que j’en ai gardé,
Est d’autant plus vain,
Que le sel est le tien,
Que le mensonge est océan,
À mes yeux inondés de sang,
Une nef aux deuils tapissés,
Une autre Passion infligée.
Souffrir et jamais ne guérir,
Hermétiques arcanes d’un élixir,
Un monastère endeuillé,
Pour y être cloîtré,
Un endroit malsain et tranquille,
Je n’y puis plus, ma pupille,
Au prix de ne plus être,
Je t’en pris, sort de ma tête.
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